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Cafzic
Par Yan
No:62
Mai 2013
Spermicide
aime le rock. Spermicide aime aussi le punk rock. Spermicide compte dans ses
rangs quatre musiciens dont le traditionnel "basse batterie" et deux
guitares, la base quoi. Spermicide a un amour immodéré pour le
rock cradingue, les voix rocailleuses sentant bon la bière et la Malbac'.
Spermicide n'est pas né de la dernière pluie et les connaisseurs
seront bien contents de retrouver les gars sur vinyl et cd. Spermicide est de
retour aux affaires avec Drunk 'n' roll chaud comme
la braise, un condensé de la puissance du groupe en onze titres dont
trois covers (Black Flag, Chron Gen et le « Ramones » de Motörhead,
groupe pour lequel il semble vouer une admiration sans faille). Spermicide ne
fait pas semblant, rien à branler, tout à fond, pas de compromis,
et même si, au fur et à mesure de l'écoute de cet album,
le style peut sembler répétitif, on ne peut se réjouir
du fait que des groupes comme Spermicide soient encore dans le circuit pour
montrer l'exemple et scander haut et fort que le rock 'n' roll n'est pas mort
! Spermicide est bon, Spermicide est rapide, Spermicide est brûlant. Et
Gui de Champi aime Spermicide !!!
Rien
que la photo au dos de l’envoi promo que j’ai reçu en dit
long sur le groupe… A priori il va falloir encaisser dur ! ! ! Spermicide
je connaissais déjà, via des compils et notamment le fameux 45t
édité par 442ème Rue « R.A.M.ON.E.S », le son
se devait d’être puissant, « Drunk’n
roll » allait percuter. Et bien on y est, pas de tromperie sur
la marchandise, comme les lyonnais de Malone tout récemment, comme l’ancêtre
Motörhead, Spermicide fait dans le gras, dans un rock’n roll bien
huilé pour que tous les rouages s’assemblent. Il y a vraiment d’excellents
morceaux qui d’ailleurs ne règnent pas uniquement par leur puissance
mais par l’association de la dite puissance et de mélodies terribles.
En exemple je citerais « Bitchboy », énorme morceau mais
aussi « Sons of… », de véritables bombes qui font grimacer
de plaisir à grands coups de riffs carnassiers et avec un chant dans
le ton, super efficace qui en impose le plus simplement du monde. Que la rythmique
soit rapide ou plus posée, ce « drunk’n
roll » aussi abrasif que dangereux vous plaira j’en suis
sûr. Si dans la vie de tous les jours vous manquez de courage et de rébellion,
ici on vous fournira tous les ingrédients nécessaires pour vous
redonner l'envie. Autres titres qui me plaisent « Booze & C »,
« Louisa & the spiders », « Ain’t got no words »,
« Outlaw », « Yellow fingers « et bien évidemment
« Ramones » une véritable tuerie ! Pour terminer l’album,
un acoustique excellent mais je n’en connais pas le titre, je ne les attendais
pas dans ce registre… Bon disque.
Lords
Of Rock
Par Anthony Golay
Decembre 2012
Lorsqu’on s’appelle Spermicide et qu’on
sort un album qui se nomme DRUNK N’ROLL,
c’est qu’on en a dans le caleçon. On imagine bien que l’ambiance
du disque ne sera pas indie-pop ou lo-fi, mais qu’on aura affaire à
du punk, à du rock n’roll bien couillu. Et c’est exactement
ça, 11 titres en 30 minutes qui rappelle les Ramones et la belle époque
du punk rock. L’album se termine d’ailleurs par ce bel hommage
"R.A.M.O.N.E.S" qui est à la base un titre de Motörhead
que les Ramones ont repris par la suite.
Dès l’intro du disque le ton est donné, les punk rockeurs
parisiens ne sont pas là pour faire dans la dentelle. Les titres s’enchainent
à toute vitesse. On a pas le temps de se reposer, les riffs à
cent à l’heure (Wasted) déboulent pour notre plus grand
plaisir. De "Bitchboy" à "Outlaw" en passant par
le rageur "Son Of", toute l’énergie punk se retrouve
dans DRUNK N’ROLL.
Bien loin des grosses productions ultra-lisses et calculées, Spermicide
apporte ce vent de fraicheur, d’insouciance et de liberté. Bien-sûr,
ça ne plaira pas à tout le monde, ce son rocailleux, cette provocation
et cette attitude rebelle. Mais je vous garantis que ça fait du bien
par ou ça passe et ça remet le bistrot au milieu du village.
Même ce bon vieux Dee Dee est revenu de l'enfer pour faire un peu de
promo, c'est dire !
Cela
faisait bien six ans que l’on attendait un nouvel album de Spermicide
et même si l’on avait eu tout le loisir de croiser le quartet en
CD sur diverses compilations ou même en vinyle sur le « Tribute
To Batman » et le « Tribute To Motôrhead », le temps
finissait par sembler un peu long. Habitués des planches les plus prestigieuses
de la scène underground nationale, Jex Spector au chant et aux guitares,
Elvis Diedforyou aux guitares, Willy Sunslasher à la basse et Babatt
aux drums ont partagé l’affiche avec des modèles comme Parabellum,
Tagada Jones, GBH et autres R’n’Cs et n’ont jamais rechigné
à partager avec le public une énergie punk rock teintée
de puissance, de lourdeur et de vélocité. Toutes guitares devant,
les quatre mauvais garçons reviennent s’attaquer à nos esprits
et à nos foies avec un « Drunk’n’Roll
» qui fait un effet bœuf mais qui vous évite la gueule de
bois au réveil le lendemain matin !
Onze titres regroupés sur un joli vinyle rouge avec en prime une version
CD pour ceux qui ont fait l’erreur de virer leur vieille platine, huit
compos et trois covers bien choisies, une pêche de tous les instants
et une véritable envie d’en découdre avec tout ce qui
s’oppose au son brut de décoffrage et poisseux à souhait
… Spermicide a bouffé du lion et a bien l’intention de
le prouver avec une tartine à l’ancienne, une de celles qui sautent,
qui craquent et qui pètent mais qui font du bien par où elles
passent tant leur contenu est riche et costaud ! On entre directement dans
le vif du sujet avec une « Intro » digne du Bombardier du père
Lemmy et on poursuit sur le même tempo avec des hymnes potentiels comme
« Son Of … », « Booze & C », « Bitchboy
» et autres « Yellow Fingers » mais aussi avec « Louisa
& The Spiders » où Willy se fend du chant lead et enfin avec
le « Wasted » de Black Flag, le « Outlow » de Chron
Gen et le « Ramones » de Motörhead. Au bout de la route,
une trentaine de minutes qui ne fait que donner envie de retrouver le groupe
le plus vite possible sur les planches pour y partager quelques bonnes tranches
de punk et pourquoi pas quelques canettes dans un irrésistible tourbillon
de « Drunk’n’Roll ».
Let there be rock !
Montreuil,
paisible bourgade de banlieue au terreau unique. Populaire dans le bon sens
du terme à l’activité rocknrollienne non démentie
à ce jour. C’est ici, entre les vrais bistrots à l’ancienne,
les kebabistes stakhanovistes du graillon que se baladent créteux et
tatoués de tous ages. C’est ici aussi que crèchent les membres
de Spermicide. Furieux rockers sous influences, quelques part entre Motörheäd
et les Ramones. Sacré pédigrée !
Depuis 2006, le temps a semblé très long
depuis la sortie de leur premier album Raw Fast & Loud. Ainsi, le samedi
20 octobre 2012, le groupe se fend du Drunk'n’Roll Release Party pour
fêter leur nouveau bébé au Combustible de Paris. En effet,
la chouille annoncée se devait d’être à la hauteur
de nos espérances. Etaient donc conviés à la "circoncision
du petit" pas moins de deux groupes d’ouverture, Bad Siam Cat et
R'n'Cs. De furieux copains de route de Spermicides. Résultat sans appel,
Drunkn’Roll est brut de décoffrage
et à mille lieues des surproductions internationales contemporaines.
Joués pied au plancher sans fioritures les 11 titres proposés
sentent la sueur et la bière.
Toute basse dehors, Instro prépare une avalanche de tubes en puissance,
Sons Of… et Bitchboy en tête de liste. Le punk puissance 10 de
Wasted n’est pas en reste non plus, joué en 56 secondes chrono.
Quant à Will, il s’empare du micro le temps de son furieux Louisa
& The Spiders. Restons attentif, le cours magistral se déroulent
en onzes titres.
Grande escroquerie du rock oblige, le groupe recycle sa reprise R.A.MO.N.E.S.
au fameux break déraciné d’Iron Fist des mêmes Motörhead.
A noter que sur les sites d’écoute légale en ligne, le
disque se clôt par la ballade The Ballad Of John Doe relique séduisante
de leur premier album Raw, Fast And Loud ou Giloxx dans un autre registre
fait des merveilles au chant. Il vaut cependant mieux posséder le bel
objet que le groupe à fomenter pour nous. C'est-à-dire un beau
vinyle (rouge pour le premier pressage bientôt épuisé)
et le CD, tout ça pour le prix d’un CD seul. La pochette réalisée
par Fatalitas, émérite tatoueur Montreuillois. La boucle est
bouclée…
Enfant du XIIe arrondissement de Paris, je retrouve dans les rues de Montreuil
mon vieux quartier aujourd’hui défiguré devenu dortoir.
Alors, Montreuil, gentiment attaqué par les bobos reste un vrai bouillon
de culture multi facette. Et la foultitude de rades qui ouvrent leurs portes
aux rockeurs de tout poil est un plus non négligeable. Pour les groupes
qui bénéficient d’un espace de liberté ainsi que
pour les fans qui voient jouer leurs groupes gratos. Montreuil donc, Capitale
du rock assurément dont les plus dignes représentants ne sont
ni plus, ni moins que le groupe Spermicide. Qu’on se le tienne pour
dit… Même si les t-shirt du groupe sont estampillés Paname,
ils n’ont pas réussis à me "roublardiser" !
Pour
ceux qui étaient à la Java en cette soirée froide et humide
de novembre, nous avons eu droit à une bonne dose de Punk hard rock’n'roll
dans la tronche !
Spermicide c’est Jex Spector au chant et aux guitares, Elvis Diedforyou
aux guitares, Willy Sunslasher à la basse et Babatt aux drums et ça
envoie du bois !
Pas de fioritures, juste quelques mots de Jex avant d’enchaîner
les morceaux, un public fidèle est au rendez-vous et y’a du pogo
dans l’air devant la scène !
Ca assure vraiment et le son est nickel ! les titres de leur nouvel album vont
être joués sans répits pour notre plus grand plaisir avec
notamment un « Bitchboy « repris en choeur par le public !
Spermicide est un groupe de Punk Rock mais avec une grosse influence de Motorhead
(ndlr : ça se voit au logo) et les fans de Hard Rock pourraient adhérer
sans aucun souci à leurs morceaux ! la reprise d’ailleurs de «
Ramones » sera là pour nous le prouver !
Le groupe va terminer son set avec une putain de reprise de Rose Tattoo «
Nice Boys » qui nous laisse sur notre cul en se disant « Bein, c’est
déjà fini, merde alors !
Le public était venu en masse pour Spermicide et lorsque « The
Vibrators » a commencé son set, il n’y avait plus grand monde
devant la scène. ce groupe mythique assure pas mal, malgré l’absence
de Knox qui était le chanteur/leader du groupe pendant de nombreuses
années. Le groupe nous joue des morceaux qui me rappelle bien des souvenirs,
mais au bout de quelques titres, je dois partir rejoindre mes potes et Jex que
je n’avais pas vu depuis un sacré bout de temps !